Document Type : Original research articles
Author
French Department, Faculty of Alsun, Minia University, Minia governorate, Egypt
Abstract
L'expérience autobiographique francophone égyptienne avait mûri d'une manière extraordinaire aux années trente et quarante, la période même de la floraison littéraire francophone en Egypte, précédant de décennies toutes les théories encadrant le genre autobiographique et légalisant sa pratique depuis l'année marquante 1975, date du début de la théorisation de ce genre sous la main de Philippe Lejeune, le chef de file d'une génération de théoriciens et critiques d'un genre connu de son refus de toute généralisation.
La variété même du talent de Ahmad Rassim l'a mené à faire un amalgame de sous-genres autobiographiques: le journal intime, la poésie autobiographique, tous deux représentent une exception et un défi contre l'encadrement de Lejeune, bien que Rassim ait adopté les deux sous-genres pour une finalité artistique et psychologique visant apparemment à tout dire, et effectivement à défier ses contemporains, déjà des écrivains et poètes francophones très renommés, comme Albert Cossery, Georges Henein, Out-el-Kouloub, et autres, et enfin à rivaliser les écrivains et poètes français avec un génie sans pareil, dont ils parlent, eux-mêmes, avec admiration.
Le français, pour lui, n'étant qu'une langue étrangère, lui donnait des ailes pour voler plus loin que possible, et pour dire tout ce que sa langue maternelle, l'arabe, l'empêchait de dire. Notre tâche dans cette présente recherche est de mettre en valeur l'unicité de cette expérience autobiographique, et de montrer que les critiques modernes l'accueillent avec beaucoup de bienveillance, loin de toute calcification théorique, comme celle de Philippe Lejeune.
Keywords
Main Subjects